En finir avec l'hyperphagie

Le cas de C.

C. souffrait de crises d’hyperphagie depuis environ deux ans. Avant cela, elle avait souffert d’anorexie au collège, puis de boulimie quelques années après. Selon elle, c’était comme si la communication entre son corps et elle était coupée : elle sentait que son corps voulait lui parler, mais elle ne comprenait pas ce qu’il lui disait.

Elle se trouvait grosse, et plus elle essayait de maigrir et de contrôler les crises dont elle était victime, plus elle prenait du poids. Elle en était arrivée au point de juger son corps en permanence, à se comparer aux autres femmes, à scruter chaque partie d’elle, et n’était jamais satisfaite.

C. est une jeune femme intelligente, sportive, qui a des amis, et des parents aimants. Pourtant, C. se sentait seule face à son problème.

Elle avait même rencontré des médecins spécialistes, et on lui avait dit d’un ton accusateur que c’était simple et qu’il n’y a avait qu’un moyen, la volonté ! (colère) Elle n’avait qu’à se bouger !

Quelque chose en elle la poussait à avaler de grandes quantités de nourriture, et pendant ces moments, c’est comme si elle n’était plus tout à fait là : son corps se remplissait, remplissait, remplissait, jusqu’à avoir mal au ventre. C’est seulement quand elle n’était plus capable physiquement d’avaler la moindre bouchée qu’elle s’arrêtait.

Venaient alors la douleur physique, morale, la culpabilité, l’incompréhension, la tristesse et les larmes.

Au fil de quelques séances de travail ensemble, nous avons mis en place des actions pour gérer ses émotions, notamment la colère – même quand elle arrivait en dehors des crises – pour exprimer ses ressentis, ses émotions, à elle-même et à son entourage.

C. a rapidement gagné en confort, et les crises d’hyperphagie se sont espacées sans effort et sans frustration.

Jusqu’au jour où elle a trouvé l’origine de ses troubles, et c’est un moment très émouvant qui a suivi. Comme une révélation, et surtout un grand soulagement pour elle !