En finir avec la peur de ressembler à vos parents : comment l'hypnose et la thérapie systémique peuvent vous libérer

Cette angoisse invisible : la peur de devenir « comme eux »

Avez-vous déjà eu cette petite voix qui murmure : « On dirait ta mère » ? Ou ressentez-vous une angoisse sourde à l’idée de répéter les erreurs, les colères ou les silences de votre père ?

C’est la peur de ressembler à ses parents, un sentiment très répandu, mais souvent secret. Pour certaines personnes, cette peur poussée à l’extrême devient une véritable prison psychologique. Elle peut vous pousser à faire des choix de vie par peur, et non par choix. On s’interdit d’être spontané, on se coupe de certaines émotions, ou on s’acharne à être l’exact opposé, ce qui est tout aussi épuisant.

Nos parents sont nos premiers modèles. S’ils ont souffert, s’ils ont eu des comportements difficiles, ou s’ils ont manqué d’amour, notre cerveau, par instinct de survie, enregistre : « Je ne dois jamais devenir ça. » Pourtant, plus on lutte contre un comportement, plus on y pense, et paradoxalement, plus on risque de le reproduire. C’est le piège de la lutte.

Dans cet article, je vous parle de M. et de la façon dont elle a réussi à dépasser sa peur et adapter son comportement.

Comment se libérer de la peur de reproduire le comportement de nos parents ?

Le cas de M.

M. est en couple avec un homme qui l’aime, mais elle vit dans la peur constante d’être trompée. Son histoire est marquée par celle de sa mère, restée avec son mari malgré ses infidélités, et qui avait élevé M. dans la méfiance absolue envers les hommes. Le message implicite qu’elle a reçu était :

« Les hommes sont tous les mêmes, et l’amour mène à la trahison.»

M. avait intériorisé une double peur : celle d’être trompée, mais surtout celle de répéter la passivité de sa mère en restant. Cette angoisse la pousse à saboter sa relation : elle espionne son conjoint, provoque des disputes et se maintient dans une hypervigilance épuisante, bloquant toute intimité réelle.

Pourtant, M. savait qu’elle répètait un schéma qui ne lui appartenait pas, comme elle savait que son petit ami lui était fidèle : mais c’était plus fort qu’elle, elle fouillait, doutait, et avait la sensation de devenir de plus en plus aigrie.

Le travail que j’ai fait avec elle lui a permis de séparer son histoire de celle de sa mère, de valider son droit à la colère et d’ancrer, grâce à l’hypnose, la confiance en sa capacité à discerner et à choisir une relation saine. Elle apprend enfin à faire confiance à son compagnon… et surtout à elle-même.

D'où vient cette angoisse ?

Cette peur est un mélange de plusieurs mécanismes puissants :

L’héritage émotionnel : Nous héritons des traits physiques, mais aussi des blessures non guéries et des modes de fonctionnement de notre famille. Ces « bagages » ne sont pas écrits dans nos gènes, mais ils sont gravés dans notre manière d’interagir.
Le besoin d’être unique : Pour se construire, chaque enfant doit se différencier de ses parents. Quand le modèle parental est douloureux, cette quête d’identité devient un combat épuisant. Ressembler, c’est perdre une partie de soi.
La Famille, un système : Imaginez votre famille comme une équipe de football. Si un joueur (un parent) boite, l’équipe entière (la famille) doit s’adapter pour compenser. Votre peur de la ressemblance peut être, sans le savoir, votre façon d’essayer de maintenir l’équilibre de cette « équipe » en portant le poids du problème pour que personne d’autre n’ait à le faire.

Le piège de la lutte : Pourquoi l'éviter ne suffit pas

Vous avez probablement mis en place des stratégies d’évitement pour ne pas reproduire ce que vous craignez :

Si votre mère était passive, vous vous forcez à être extrêmement dynamique et à prendre toutes les décisions, même si ça vous stresse.
Si votre père était très colérique, vous vous efforcez d’être d’une gentillesse excessive, refoulant toute colère jusqu’à l’épuisement ou l’explosion soudaine.

Le problème ? Ces tentatives de solution deviennent le nouveau problème. L’évitement soulage sur l’instant, mais il rend la peur plus forte à long terme. Votre énergie est absorbée par cette surveillance constante.

Le duo de choc vers la liberté : Hypnose et Thérapie Systémique !

Ces deux approches, utilisées ensemble, forment un duo efficace et rapide vers la libération. Elles agissent sur deux fronts : la compréhension du système (Thérapie Systémique) et le changement des automatismes profonds (Hypnose).

I. La Thérapie Systémique : Changer d'angle de vue

1. Sortir du blâme et décoder le schéma

L’objectif n’est pas de juger vos parents, mais de décoder le scénario familial.

Comprendre le cercle vicieux : Le thérapeute vous aide à voir comment votre tentative de solution (par exemple, être trop rigide) est devenue la cause de votre problème (votre épuisement). Mettre le doigt sur cette boucle est la première étape pour la briser.
Se différencier sans couper les ponts : L’enjeu est de vous autoriser à être vous-même, sans avoir à vous battre contre le modèle. Vous pouvez garder le meilleur de vos parents (leurs qualités, leurs réussites) et laisser de côté le fardeau (les peurs, les colères non résolues). C’est mettre des frontières saines : vous êtes l’enfant, vous n’êtes pas votre père ou votre mère.

2. Le pas de côté

Un outil clé en Systémique est de vous aider à changer de perspective. Par exemple, au lieu de parler de votre peur, on pourrait vous demander : « Si votre partenaire devait décrire ce que vous faites de mieux pour ne pas ressembler à votre mère, que dirait-il ? »

Ce simple décalage vous permet de sortir de la plainte et d’entrer dans la solution, en voyant les choses à travers les yeux d’un autre.

II. L'Hypnose : Reprogrammer le pilote automatique

L’Hypnose est un outil merveilleux pour atteindre votre inconscient, là où sont stockées les peurs, les automatismes et les réactions rapides. C’est là que le changement doit s’opérer pour être durable.

1. Rassurer vos « parties » intérieures

Votre peur est souvent gérée par une partie de vous qui s’est mise en mode « alerte maximale » dans votre enfance. Elle agit comme une protectrice, mais ses réactions sont épuisantes.

Communiquer avec l’inconscient : Sous hypnose, vous pouvez dialoguer avec cette partie pour la remercier, la rassurer, et lui dire que l’adulte que vous êtes aujourd’hui est capable de gérer les choses différemment.
Libérer le fardeau : On retire à cette partie le poids de l’histoire passée, lui permettant de retrouver sa fonction initiale, qui est d’être une ressource, non une source d’anxiété.

2. Créer un futur choisi

L’hypnose permet de travailler non seulement sur le passé, mais aussi sur l’avenir.

Ecrire votre futur : Vous allez visualiser (et surtout ressentir) l’expérience d’être enfin vous-même, sans cette peur. Vous vivez l’expérience d’une colère gérée, d’une décision prise avec calme…
Ancrer les ressources : Ces nouveaux états (confiance, légèreté, spontanéité) sont ancrés dans votre corps et votre esprit. Ainsi, quand l’ancienne peur tente de se manifester, vous avez un outil réflexe pour choisir la nouvelle réaction, la vôtre.

Vous avez le droit (et le pouvoir) de choisir votre propre histoire

Se libérer de la peur de ressembler à ses parents, ce n’est pas renier son passé. C’est l’honorer en le transformant. C’est se dire : « J’accepte l’héritage, mais je suis libre de choisir ce que j’en fais. »

En vous engageant dans ce travail thérapeutique :

Vous retrouvez votre énergie : Fini le combat intérieur ! L’énergie libérée devient une force pour construire la vie qui vous ressemble vraiment.
Vous brisez le cycle : Si vous avez des enfants, vous leur offrez le cadeau le plus précieux : un parent ajusté au présent, qui n’agit pas en réaction au passé.
Vous devenez enfin vous-même : Vous n’êtes plus défini par la peur, mais par vos choix.

Prêt·e à écrire le premier chapitre de votre nouvelle histoire ?

Si ce poids vous semble trop lourd à porter seul·e, et que vous souhaitez transformer votre peur en liberté, je suis là pour vous accompagner !